Nous aimons déceler ou parler des défauts des autres ; notre ego s’en délecte parce que cela le rend supérieur à l’autre. Notre « petit moi » cherche à se distinguer, à gagner. Il cherche par tous les moyens à être le meilleur, le plus habile, le plus rapide, le plus riche, le plus aimable, le plus humble…

Lorsque nous jugeons la serveuse trop lente, notre collègue de travail désagréable ou encore notre supérieur hiérarchique incompétent, notre ego se nourrit du fait d’avoir plus. Et quand nous nous sentons trahis ou trompés, le mental ego devient incontrôlable.

Lorsque mon groupe a connu des difficultés, certains cadres ont quitté le navire avant qu’il ne soit trop tard. À chaque départ, mon ouragan mental balayait toute tentative d’apaisement : « Le s***, me faire ça à moi, après tout ce que je lui ai appris, après tout ce qu’il m’avait promis de faire pour la société… Le lâche ! De toute manière, il va voir que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, il va vite être déçu… ».

Aujourd’hui, j’ai pris conscience que c’est à ce moment précis qu’un stop doit se faire, que mon attention devait se porter sur ma respiration mais, à l’époque, l’émotion était trop forte : « Comment a-t-il pu me faire cela ? Comment ai-je pu être si naïf ? J’aurais dû m’écouter et anticiper sa trahison… Et comment vais-je faire maintenant ?… ».

Nous ne sommes pas supérieurs ou inférieurs à l’autre. Nous sommes différents. En acceptant les différences et les réactions de l’autre, même si elles ne nous conviennent pas, nous nous libérons un peu plus de notre ego.

Pensez-vous que vous êtes supérieur aux autres ?

Bonne journée,
Ludovic

Parce que chacun de nous est unique, il ne peut y avoir ni comparaison, ni concurrence.