Ludovic BRÉANT restaure en établissement de luxe l’hôtel du Château du Clavier à Lagord

Chaque jour de sa fenêtre ou en se rendant au bureau, Ludovic Bréant a en point de perspective les ruines du château et les friches du parc.

L’idée spontanée et évidente d’entreprendre quelque chose sur les fondations de la structure le démange, mais Ludovic Bréant doit se faire une raison, un projet d’implantation d’un hôtel et de bureaux est déjà déposé.

Une pure projection immobilière où le mètre carré prend le pas sur l’histoire et le vécu du site. Pour des raisons financières, le début des travaux et le coulage du béton sont stoppés. Ludovic Bréant se voit proposer de reprendre l’opération laissée en suspens. Son investissement personnel est conséquent, car il faut tout remettre à plat y compris démolir les premières avancées de la reconstruction. Plutôt qu’un hôtel d’étape et de passage composé de cellules-dortoirs, Ludovic pense que le Château de LAGORD mérite mieux comme résurrection. Avec l’accord des collectivités locales, il fait rénover le château en un hôtel avec spa et restaurant « Le 123 » où le luxe décliné en tradition et en innovation redonne un cachet au domaine.

Murs mitoyens du passé et du présent

Nous sommes les murs, et comme vous le savez, nous avons des oreilles. Nous sommes aussi muets, mais pas comme des tombes.
A ça non ! Nous ne sommes pas morts puisque nous avons été rénovés et maintenant nous offrons à la vue de tous notre bel édifice transformé en hôtel luxueux.
Nous ne dirons mot de notre joie d’avoir été construits en 1858 par une famille riche et négociante en eau-de-vie.

Rien ne sortira sur le mariage entre l’héritière Louise HIVERT et Auguste GODET.
Que n’était pas notre fierté de porter en nous le siège des cognacs GODET et de dominer les 48 hectares de vignes attenantes au château.

Vers 1875, le phylloxéra se profilait.
Inutile de raconter les murmures ambiants de la tristesse et du désarroi.
Puis, avec le temps et des plants américains, le vignoble reprenait doucement autour de nous.

Auguste GODET, qui se pensait notre propriétaire, alors qu’il n’était que de passage et que nous protégions ses rêves et ses ambitions, délaissait le raisin à alcool au profit de la botanique.
Quel amusement de voir cette armée de jardiniers s’affairer aux quatre saisons et sous les serres.

Cette époque était charmante. Une magnifique verrière et une terrasse avec vue sur l’océan, accolées à nos pans, prédisaient de belles années avant la période noire.
Plus tard venaient la guerre, la séparation avec la famille GODET et la réquisition par l’armée allemande. Coup du sort, nous étions devenus des murs-forteresses servant de base défensive.
A la place des vignes, des bunkers.
Allait-on nous prendre pour cible et nous détruire ?
Cette crainte se vérifiait en partie à la fin de la guerre par le feu qui léchait nos pierres sans nous écrouler pour autant.

Photo du château avant restauration par Ludovic BréantEn 1949, il fallait nous retaper pour accueillir des enfants en colonie de vacances.
Ensuite, et au fil des ans, nous abritions une société de carrelages, un lieu d’étapes pour les gens du voyage, un laboratoire dentaire et puis, plus rien …
Nous étions devenus vestiges.

En 1978, la commune achetait le domaine du Clavier et nous avec.
Nous n’avions pas belle figure avec nos fenêtres manquantes et nos portes défoncées.
On pouvait dire qu’avec l’âge notre façade avait besoin d’être sérieusement ravalée.

Avions-nous trop tiré sur la corde au travers de nos vies différentes ?
Gloire, amour, fortune, faillite, guerre et même squat.
Nous ne pouvions manquer de mentionner cette période où nous étions confinés en murs du son d’un studio d’enregistrement de musique.
Puis, encore l’abandon, un nouvel incendie et l’attente trop longue d’une autre vie.
Celle d’une renaissance rénovée et d’un lifting nécessaire pour masquer notre âge, mais savoir que nos fondations sont d’époque.

Il n’était pas question de nous emmurer dans le passé.
Ludovic
l’a très bien compris.
Il nous a fait une place dans le présent et dans le bien-être.
Nous voilà murs porteurs d’un hôtel 4* avec spa et de son restaurant « Le 123 ».

Fiche d’identité de l’hôtel

Hôtel & Spa du Château

4 étoiles, établissement affilié à la chaîne « Châteaux et Hôtels de Collection », dirigée par Alain DUCASSE.
123, rue du Clavier
17140 LAGORD

Situation : à 2 km de l’océan, à 10 minutes de l’île de RÉ et à 5 minutes de LA ROCHELLE par la route.

Une partie de l’édifice est classée « Monuments Historiques ». 20 chambres dont 4 balnéo-Cocoon, 9 Deluxe, 5 supérieures et 2 juniors-suites.
Restaurant « le 123 » avec terrasse.
Piscine intérieure, hammam et spa.
Salle plénière modulable, capacité 280 personnes.
Parc arboré de 12 hectares.

Références écologiques :

  • panneaux solaires thermiques
  • extinction automatique des lumières dans les chambres
  • économiseurs d’eau sur les robinets
  • réducteurs des débits sur les réservoirs des toilettes
  • ampoules basse consommation