Lettre de Monsieur KSI à Ludovic BréantLettre à Ludovic Bréant

Janvier 2012

Cher Monsieur Bréant,

 

Je suis monsieur KSI. J’ai logé à l’hôtel Le Tremblay à Champigny/Marne depuis l’hiver 2008. Je viens de quitter celui-ci avec ma famille pour m’installer dans un appartement.

Je ne vous ai jamais vu Monsieur Bréant, mais je tiens à vous remercier pour votre gentillesse et votre générosité.

Avec ma femme et notre enfant aîné, nous sommes partis de chez nous et arrivés en France en janvier 2005.

Nous avons décidé de rester pour y vivre, travailler, donner une instruction à nos deux enfants, le deuxième est né en janvier 2006 sur le territoire français.

A l’époque, nous pensions que la régularisation de nos papiers serait facile parce que nous avions le désir de nous intégrer, que nous avions trouvé du travail et que notre deuxième était né ici.

Transférés de centres d’accueil en dortoirs collectifs, nous avons été déposés à votre hôtel « Le Tremblay » il y a 37 mois, par les services sociaux du département qui nous assuraient une nouvelle fois que la situation serait temporaire en attendant de trouver un vrai logement et des papiers.

Grâce à vous, nous avons été installés dans deux chambres voisines, avec deux salles de douche et toilettes, rien que pour nous, sans avoir à les partager avec d’autres personnes.

Quand le monsieur au chapeau qui travaille avec vous est arrivé, il nous a trouvé un grand appartement avec une vraie cuisine, au 2e étage de l’hôtel. Il nous a dit que c’était avec l’accord de Ludovic Bréant.

Le monsieur au chapeau nous a aussi aidés à faire confirmer notre prise en charge d’hébergement par le Conseil Général. Il nous a aussi montré nos droits et les moyens à obtenir pour nous présenter face à l’administration et à la justice pour les procédures de régularisation. Lorsque nous lui avons fait part de notre situation (nous vous avions caché celle-ci lors de notre arrivée à l’hôtel, veuillez encore nous en excuser), le monsieur au chapeau nous a dit, sans papiers, mais pas sans droits.

J’ai eu très peur, quand en septembre dernier, le Conseil Général a décidé de stopper ses paiements parce que nous ne rentrions plus dans les critères et qu’il nous obligeait à partir de l’hôtel pour aller dans un foyer où il était interdit de faire la cuisine et de rester le jour.

Mais, vous Monsieur Bréant vous nous avez laissé du temps pour chercher une autre maison.

Je vous remercie une nouvelle fois Monsieur Ludovic Bréant pour nous avoir aidés.

Mersi, au réévoir.*

* Créole

Monsieur KSI.

 

Post-scriptum

Monsieur KSI. et sa famille existent vraiment et ont séjourné en hébergement social à l’hôtel Le Tremblay. Monsieur KSI. n’a pas écrit cette lettre, mais il a formulé verbalement et en des termes semblables sa gratitude à Ludovic Bréant.

Monsieur KSI. et sa famille ont profité des délais et des appels accordés par la justice française pour tenter d’obtenir leur régularisation.